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   Trier par date décroissante
Ayk
Posté le:
31/5/2009 21:48
Sujet du message:
Heureusement que les adieux existent...
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ayk.potukyan@free.fr
Site Internet:
http://monsieuraznavour.com

Charles Aznavour : “Heureusement que les adieux existent, ils nous permettent de revenir”

Par Ingrid Bernard, FranceSoir.fr, le vendredi 22 mai 2009

Charles Aznavour nous reçoit dans son bureau à Paris. Détendu, il répond sans sourciller à toutes les questions autour de sa passion, la musique, de sa famille, de ses engagements envers l’Arménie et de ses projets. A 85 ans, Charles Aznavour est toujours aussi FORMIDABLE !
FRANCE-SOIR. 85 ans et toujours autant en forme. Où puisez-vous toute votre énergie ?
CHARLES AZNAVOUR. C’est vrai que je n’ai pas à me plaindre. J’ai eu la prudence d’arrêter de faire des folies à un certain moment de ma vie. Le dernier excès, je l’ai fait à l’âge de 47 ans.

A quoi ressemble une journée avec Charles Aznavour ?
A une journée de travail. Je n’aime faire que ça ! Même si ça n’a pas toujours été le cas. Lorsque je chante : « Il faut boire jusqu’à l’ivresse/sa jeunesse », je sais de quoi je parle. Il y a un tas de choses auxquelles je n’ai pas goûté dans ma vie, mais, boire, fumer, faire la fête et courir les filles, je l’ai fait. Et puis, un jour, je me suis arrêté. Ça ne m’intéresse pas d’être un « vieux beau » qui court après les nymphettes. J’ai des enfants, des petits-enfants. Je respecte la dynastie.

Justement, êtes-vous un papi poule au quotidien ?
Avec mes petits-enfants, je me comporte comme un papa et pas comme un papi. Je leur parle comme à des adultes. Il vaut mieux qu’ils commencent à comprendre ce qu’est la vie dès maintenant…
Pourquoi avoir choisi TF1 pour fêter votre anniversaire ?
Ce sont eux qui m’ont choisi. Mon métier, c’est écrire, chanter, aller à la rencontre du public. Ce n’est pas faire des affaires. Si j’en fais, c’est en dehors de mon travail.

Vos chansons sont transgénérationnelles. Etes-vous touché d’entendre des enfants interpréter vos plus grands succès ?
Ça m’émeut beaucoup. Ce soir, un petit garçon de 6 ans va chanter Emmenez-moi. C’est une chanson très difficile à interpréter. Il m’arrive parfois de bafouiller sur les paroles. Je ne sais pas comment il va faire. A force de leur casser la tête avec mes chansons, les grands-parents arrivent à les inculquer à leurs petits-enfants !


En 1960, vous chantiez J’me voyais déjà en haut de l’affiche. Maintenant que vous y êtes depuis près de cinquante ans, qu’avez-vous envie de chanter ?
Je suis en pleine écriture. J’ai envie de dire aux jeunes de faire attention à ne pas faire n’importe quoi. La chanson est un métier difficile, il faut savoir évoluer. Je ne veux pas qu’ils aient l’impression que je leur tape dessus, je souhaite simplement leur donner des conseils. Dans notre métier, on commence simplement à dire que le professionnalisme est important. Pour ma part, je pense que sans ça, on ne peut pas contenter le public.

Que pensez-vous de la nouvelle génération de chanteurs issue des émissions de télé ?
La télévision finira par les ignorer. C’est une dévoreuse qui a besoin sans cesse de nouveaux artistes. Ce n’est pas une question de méchanceté mais de commercialité. Une vraie carrière ne peut exister sans que le chanteur prenne le risque de se frotter au public, qu’il fasse quelque chose de différent de ce que l’on a l’habitude d’entendre sur les ondes. J’apprécie des jeunes comme Bénabar et Benjamin Biolay. Ils donnent beaucoup d’eux-mêmes.

Comment expliquez-vous que les artistes d’aujourd’hui aient du mal à s’installer dans le temps ?
Il existe deux types de chanteurs : ceux qui créent des chansons pour qu’elles s’installent dans le temps et ceux qui rêvent de succès sans faire attention à ce qu’ils chantent et qui sont dans l’imitation. Le public finira toujours par s’en rendre compte.

Vous avez parfois envisagé d’arrêter votre carrière. Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir ?
Tous les artistes ont, à un moment donné, envie de partir. Et dès qu’ils sont partis, ils ont envie de revenir. Et ce, depuis toujours. Chevalier, Sinatra, Trenet, ils ont tous faits des adieux. Moi j’ai juste fait un au revoir. Le seul véritable adieu que je connaisse, c’est celui de Brel. Rien ne dit qu’il ne serait pas revenu au moins une fois s’il n’avait pas été malade ! Comme je le dis en m’amusant : « Heureusement que les adieux existent. Ils nous permettent de revenir ! »

Avez-vous des petites manies avant de monter sur scène ?
Je n’en ai plus. Autrefois, je jouais aux échecs. C’était une manie plutôt agréable. Pour me charrier des amis me disaient : « C’est bizarre, tu joues aux échecs et pourtant tu as réussi. » Je leur répondais que ce qui allait le mieux avec la réussite, c’était l’échec ! (Rire)

Votre fille vous a accompagné sur votre dernière tournée. Envisagez-vous de chanter d’autres titres avec elle ?
Non. Une chanson, c’est déjà bien. Elle n’a pas envie de faire ce métier. Elle voulait simplement voyager avec moi. Plus j’ai de la famille autour de moi, plus je suis heureux et moins j’ai envie de quitter la scène.

L’Arménie vient de vous nommer ambassadeur en Suisse. Est-ce un honneur pour vous ?
Pas vraiment. Les honneurs, on ne les a que dans le métier. Mais c’est une bonne chose. L’Arménie a besoin de gens connus. Etant donné qu’il n’y a pas de guerre entre l’Arménie et la Suisse, je serai davantage quelqu’un de connu qu’ambassadeur mais bon… ce n’est pas grave ! Je devrais également représenter l’Arménie à l’ONU. Cette seconde mission devrait être plus importante.

Où en êtes-vous dans votre engagement pour le génocide arménien ?
J’attends toujours une reconnaissance. Les Turcs ont, aujourd’hui encore, du mal à reconnaître ce qui s’est passé autrefois. Ça ne serait pourtant pas difficile. On y arrivera même si ce n’est pas facile. Le conflit entre la Palestine et Israël est beaucoup plus compliqué parce que, contrairement à ce que l’on peut penser, entre l’Arménie et la Turquie il n’est pas question de religion.

Pourriez-vous participer une nouvelle fois aux Resto du cœur ?
Je m’occupe de l’Arménie et de la lutte contre le cancer quand on me le demande, c’est déjà beaucoup. Je ne peux pas me pencher sur autre chose. Par contre, quand on m’appelle et que je suis libre, je n’hésite pas à donner un coup de main.

Johnny Hallyday a décidé de se consacrer exclusivement au cinéma. Pourriez-vous en faire autant ?
Ce n’est pas la peine, mon avenir est beaucoup plus proche que le sien. Pour Johnny, cette nouvelle orientation de carrière est une chance de dépasser les frontières.

Outre la chanson, vous intéressez-vous à d’autres types d’art ?
Je m’intéresse à l’art contemporain, à la nature, même si je ne jardine pas vraiment. En ce moment, je plante des oliviers. C’est mon nouveau hobbie !

Etes-vous également un collectionneur ?
Je l’ai été, mais il arrive un âge où collectionner n’est plus aussi important. Une collection, c’est fait pour être partagé. J’envoie beaucoup d’objets à un musée qui est en train de se bâtir en Arménie. Je n’ai pas envie que mes enfants se disputent, à l’avenir, pour récupérer un bien plutôt qu’un autre.

Lire l'article en ligne :

http://www.francesoir.fr/enquete/2009/05/22/charles-aznavour-rencontre.html


 

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