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   Trier par date décroissante
Ayk
Posté le:
14/2/2009 12:06
Sujet du message:
Futur Ambassadeur d'Arménie en Suisse
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ayk.potukyan@free.fr
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http://monsieuraznavour.com

Charles Aznavour futur ambassadeur d'Arménie en Suisse

Personnalité | Le chanteur français, titulaire des passeports suisse et arménien, est «un formidable communicateur», pour la communauté arménienne.

ATS / AFP / Reuters | 13.02.2009 | 20:30 - La nomination de Charles Aznavour comme ambassadeur d'Arménie réjouit la communauté arménienne de Suisse.

Charles Aznavour a déclaré jeudi à la télévision arménienne qu'il avait hésité :

"J'ai d'abord hésité parce que je pensais que ce n'était pas une chose facile. Puis j'ai pensé que finalement, ce qui est important pour l'Arménie doit être important pour nous tous", a expliqué Aznavour, qui a obtenu la nationalité arménienne en décembre 2008.

Titulaire d'un passeport suisse, il a également annoncé qu'il travaillerait bénévolement :

«Je ne coûterai rien aux contribuables arméniens», a-t-il déclaré vendredi sur les ondes de la Radio Suisse Romande (RSR). «Je ne suis pas un homme politique. Mais tout ce que je peux faire pour aider ce petit pays qui est mon pays d'origine, je le ferai», a-t-il ajouté.

La veille, au cours d'une interview à la télévision arménienne, il avait dit que c'était un grand honneur pour lui et qu'il avait accepté «avec plaisir et joie» de représenter les intérêts de son pays d'origine en Suisse.

Une tâche complexe

La nouvelle de la nomination de Charles Aznavour réjouit la communauté arménienne en Suisse. «C'est un formidable communicateur», souligne Sarkis Shahinian, président de l'association Suisse-Arménie (ASA).

La tâche sera de taille pour le chanteur puisque, hormis les affaires diplomatiques courantes, en tant que chef de mission, il devra représenter son pays auprès des organisations internationales, tels que l'ONU, l'OMC et le BIT. «L'aspect le plus important et le plus délicat de sa mission est certainement la représentation de l'Arménie devant le Conseil des droits de l'homme», remarque M.Shahinian.

«Vu le soutien récent de la Suisse à la Turquie dans sa proposition qu'une commision d'historiens tranchent sur la question du génocide arménien, la tâche de M. Aznavour s'annonce complexe», soutient le président de l'ASA. En 2003, le Conseil national a reconnu le «génocide arménien» mais Berne évite ce terme et parle de «massacre».

Agé de 84 ans, le chanteur a entretenu toute sa vie des liens étroits avec la terre de ses ancêtres. Né à Paris de parents arméniens, il avait fondé en 1988 le comité «Aznavour pour l'Arménie» pour collecter des fonds après le tremblement de terre qui avait dévasté le nord du pays et coûté la vie à environ 25 000 personnes.
 

jeanpierre
Posté le:
15/2/2009 17:39
Sujet du message:
Charles Aznavour futur ambassadeur d'Arm
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On pensait que Charles avait décliné cette offre "pour garder sa liberté" selon Roger?
Charles aurait-il donc finalement accepter cette lourde responsabilité?
jean-Pierre.
 

Ayk
Posté le:
17/2/2009 00:52
Sujet du message:
«Je n'étais pas préparé à cette tâche»
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Charles Aznavour : «Je n'étais pas préparé à cette tâche»

Le chanteur Charles Aznavour a accepté de représenter son pays d'origine, l'Arménie, en tant qu'ambassadeur en Suisse. Il explique ce choix.

Charles Aznavour, pourquoi avez-vous accepté de devenir ambassadeur d'Arménie en Suisse ?

J'ai accepté avec un peu de difficulté, parce que je me suis demandé si j'étais vraiment la personne qu'il fallait pour cela. Je me pose toujours des questions. Je crois que c'est peut-être le succès de ma réussite d'ailleurs. Il a fallu qu'on m'explique et qu'on arrive à me convaincre que j'étais capable de le faire. Alors j'ai fini par accepter.

Qu'est-ce qui vous a poussé à dire oui ?

L'Arménie. C'est le pays de mes racines. Mais mon pays reste la France. Que ce soit pour la France ou l'Arménie, je fais la même chose pour les deux. Quand on a besoin de moi, je suis toujours présent.

Est-ce le rôle d'un artiste d'assumer une telle charge ?

Il y a bien des acteurs qui sont devenus président aux Etats-Unis et qui sont entrés en politique. Comme partout. Pourquoi pas finalement ?

Comment voyez-vous votre rôle d'ambassadeur ?

Je n'en sais rien encore. Je vais venir à Genève ces jours-ci. Je vais prendre mes fonctions et présenter mes lettres de créance à Berne. Mais, en vérité, j'ai tout à apprendre, même si je suis un homme qui apprend très vite. J'ai appris cinq langues en très peu de temps.

Vous ne savez donc pas ce qui vous attend...

Ecoutez, ça n'est pas mon métier. Je ne m'attendais pas à cette proposition. Je n'étais pas préparé à cette tâche, puisque ce n'était pas une de mes ambitions. Si cela l'avait été, je pourrais vous répondre aujourd'hui clairement quel serait mon rôle. Mais du moment où je l'ai accepté, cela va devenir mon ambition et je vais apprendre ce qu'il faut pour devenir un bon ambassadeur.

Vous affirmez que ça représente une grosse économie pour l'Arménie. Vous le faites donc bénévolement ?

Oui. Il ne faut pas exagérer. Pourquoi voulez-vous que je coûte de l'argent à une petite république qui en a besoin, quand moi j'ai les moyens? D'abord, je n'ai pas besoin d'une résidence puisque l'ambassade est à Genève, où j'habite, et non à Berne.

Votre nomination suscite quelques controverses. Vous ne connaissez rien à la diplomatie...

Tout à fait franchement, nous sommes tous un peu diplomates dans nos métiers. C'est simplement un changement de discipline. Ne croyez-vous pas que je suis déjà diplomate? Depuis des années, je n'ai pas été embêté politiquement en France avec tout ce qu'il s'y passe à gauche comme à droite. Donc je suis suffisamment diplomate pour ça.

Prenez-vous ce rôle au sérieux ?

Je le prends très au sérieux. J'ai prouvé dans ma vie que j'ai tout fait sérieusement.

Il s'agit tout de même d'une fonction à 100% qui représente une grosse charge de travail...

Je vais être très bien secondé. J'aurai un bras droit qui m'aidera dans les tâches difficiles. Il n'y a pas que des ignares dans les ambassades.

Comment comptez-vous vous y prendre ?

Je vais faire des allers-retours, automatiquement. Car je ne vais pas quitter mon métier pour être diplomate. Je l'ai annoncé au départ. C'est pour cela que j'ai besoin de gens pour m'aider.

Allez-vous demander une entrevue à Micheline Calmy-Rey ?

Vous parlez à un ignare. Je ne sais pas de quelle manière on procède pour présenter ses lettres de créance. Mais probablement que je la rencontrerai pour le faire, si c'est à elle que je dois les présenter. Je suis très sincère. Je sais ce que je peux faire, je peux faire beaucoup, mais je sais aussi ce que je ne sais pas faire, ce qui ne veut pas dire que je ne pourrais pas le faire.

Comment allez-vous concilier votre vie d'artiste avec votre rôle d'ambassadeur ?

J'ai déjà énormément ralenti mes voyages. Dans le temps, je faisais 220 à 230 galas par an. Maintenant, j'en fais entre 50 et 60. Donc ça laisse du temps. Pour écrire, je pourrai le faire depuis l'ambassade à Genève, car un bureau, c'est un bureau et une plume et un papier, c'est une plume et un papier.

Vous ne renoncez pas à vos tournées ?

Depuis deux ans, je passe beaucoup moins de temps à l'étranger. J'ai fait une tournée sud-américaine il y a deux mois. La prochaine fois, je pars au Québec et à New-York au mois de mai. Puis ce sera fini. Au lieu de passer onze mois et demi sur la route, ce sera deux mois et demi.

Cette nouvelle fonction va-t-elle changer votre vie ?

Non, ce qui a changé ma vie, c'est mon mariage. Parce que je vivais la vie de tous les artistes jeunes qui en font un peu trop. Cela m'a calmé.

Accepter un tel poste à bientôt 85 ans, n'est-ce pas un peu fou ?

J'ai toujours été un homme en marche, debout et visant l'avenir. J'écris sur le passé, je vis au présent et je pense à l'avenir.


Elly Tzogalis - le 16 février 2009 - LeMatin.ch

Lire l'article en ligne :

http://www.lematin.ch/actu/suisse/charles-aznavour-prepare-tache-85416
 

Ayk
Posté le:
27/2/2009 20:21
Sujet du message:
Une figure fédératrice
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ayk.potukyan@free.fr
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http://monsieuraznavour.com
Charles Aznavour : "une figure fédératrice"

OPINION / Par Pap Aprahamian, auteur-compositeur - FRANCE-ARMENIE.net - le 20 février 2009

A l’heure où le débat est vif chez les Arméniens de Suisse sur l’opportunité de la nomination du chanteur Charles Aznavour en tant qu’ambassadeur d’Arménie à Bernes, l’auteur-compositeur parisien Pap Aprahamian revient sur ses "qualités de diplomate"


« Comme tant d’autres, ma jeunesse a été bercée par les chansons d’Aznavour que ma mère écoutait continuellement. C’est ainsi que ma musique a été tout naturellement influencé par son répertoire – comme d’ailleurs lui-même a été grandement inspiré par le folklore arménien – une parenté perceptible à travers certaines mélodie traditionnelles. Il n’y a pas donc de hasard à ce qu’il fasse vibrer avec autant de justesse la corde romantique, un registre auquel il est resté fidèle durant toute sa carrière. Laquelle affiche une exceptionnelle longévité. L’amour est universel. C’est d’ailleurs ce qui a fait son succès international : qui n’a jamais été nostalgique de ses vingt ans, ou de l’absence de l’être aimé ? Un succès qui se transmet de générations en génération : nos grands-parents écoutaient Aznavour, nos parents écoutent Aznavour, nous écoutons Aznavour, nos enfants écouteront Aznavour. Ses concerts sont toujours des événements dans la mesure où il reste un des derniers artistes à présenter sur scène une véritable orchestration.

Côté politique, Charles Aznavour n’a jamais manqué de courage, même s’il s’est toujours gardé d’en faire. Ses prises de positions sont impartiales, fondé sur des principes universels tels que la liberté, le progrès, le devoir de mémoire. Elles sont dénuées d’attaque virulentes contre des Etats en particulier mais repose sur des valeurs humanistes. On peut trouver chez Aznavour une noblesse de diplomate, sans pour autant qu’il sombre dans un discours sirupeux : le respect des autres, le souci de peser ses mots et de ne pas froisser son interlocuteur quand il s’agit de grandes questions politiques. Sur l’échiquier français, on voit qu’il s’ouvre à la discussion avec une même facilité en compagnie de Besancenot ou de Sarkozy. On pourrait évoquer d’autres traits qui sont susceptibles d’être fédérateurs et d’inspirer le respect : sa figure de « pater » méditerranéen, de sage qui a traversé le siècle, de personnalité qui n’a d’ennemi ni dans les sphères artistiques ou politiques. Quoi qu’il en soit, voilà plutôt une bonne idée que de proposer le poste d’ambassadeur à une personnalité si appréciée et plutôt porteuse d’une parole sensée ».



Sondage : Aznavour n’est pas jugé "compétent" pour le poste d’ambassadeur à 54%

Une majorité pense cependant que le chanteur peut accroître la visibilité de l’Arménie

FRANCE-ARMENIE.net - le 27 février 2009




Investi dans quelques jours comme ambassadeur d’Arménie en Suisse, Charles Aznavour pourrait également devenir "chef de mission" auprès des Nations-Unies. Invités à s’exprimer sur le site de france-armenie.net à propos de cette nomination, seuls 39 % des internautes jugent le chanteur "compétent" pour remplir cette fonction, contre 54 % ne le jugeant "pas compétent" et 7% sans opinion [1].

En revanche, une majorité pense que le chanteur peut accroître la visibilité de l’Arménie au sein des instances internationales, soit 59 % contre 33 % et 8 % de sans opinion.

Attention ces résultats ne sont pas définitifs et vous pouvez encore faire connaître votre avis. Participez vous aussi au sondage de France-Arménie. Répondez sans attendre CI-DESSOUS.



Participez au sondage de France-Arménie sur la nomination de Charles Azvavour en tant qu’ambassadeur

Lien vers le sondage :http://www.france-armenie.net/spip.php?article234



En nommant Charles Aznavour ambassadeur, le gouvernement d’Arménie a fait le pari de l’image. On ne pourrait lui en tenir rigueur, tant le chantier est vaste. Pourtant dans les cercles onusiens et plus encore dans les sphères arméniennes, la nouvelle de cette nomination a été accueillie fraîchement. Selon un sondage France-Arménie, une majorité juge même le chanteur incompétent dans ce rôle. Longtemps privée de reconnaissance, cette nation n’est pas prête pour autant à y accéder à n’importe quel prix.


En nommant Charles Aznavour, le gouvernement d’Arménie a fait le pari de l’image. On ne pourrait lui en tenir rigueur, tant le chantier est vaste dans ce domaine. Bombardée par une puissante propagande turco-azéries dans les instances internationales, sabotée de l’intérieur par les tensions politiques et par l’autoritarisme de ses dirigeants, l’Arménie avait besoin, il est vrai – outre d’être davantage visible -, de s’offrir le visage de la sagesse rieuse, de la tolérance, de l’ouverture au monde. Bref, de s’évader de son bagne diplomatique. Tout ceci est entendu. Mais pour offrir quel message exactement ? Car, on a beau être polyglotte, comme l’est l’illustre chanteur, encore faut-il avoir quelque chose à dire. Quelle que soit la langue.

Dans les cercles onusiens et des ONG, la nouvelle de cette nomination a été accueillie fraîchement . Et plus encore dans la sphère arméno-diasporique. Selon un sondage France-Arménie, une majorité trouverait même le chanteur incompétent dans le rôle d’ambassadeur. En cause : sa méconnaissance des dossiers. « Qu’est-ce que Charles Aznavour connaît au Karabakh, au Djavakhk, à la question du génocide ? », murmure-t-on, « que sait-il exactement des obstacles qui encombrent la route de justice et de la normalisation politique de la région ? »

L’Arménie n’est pas un pays comme les autres. Son enclavement, sa négation prennent racine dans une folie qui, faute d’avoir été soignée, continue de courir. Or, on ne soigne pas une maladie par la simple apparition d’une icône ou d’une idole, mais par un traitement de fond, qui suppose la conjugaison d’actions politiques. Parmi elles, on peut notamment évoquer la fédération des compétences en Arménie comme en Diaspora – laquelle dispose d’une véritable expertise sur la Question arménienne -, ainsi que la formation des élites politiques et diplomatiques de demain.

Enfin, les Arméniens eux-mêmes avaient-ils besoin d’une icône pour se sentir exister et reconnus par le monde ? Non. Heureusement, il n’en sont plus là, comme le prouve le sondage France-Arménie. L’image du petit père du peuple a toujours un certain succès, il est vrai, et il est toujours flatteur d’être représenté par un artiste aimé et entendu sur toute la planète. Afortiori pour une nation longtemps privé de reconnaissance. Mais ce que cette nation dit aujourd’hui, c’est qu’elle n’est pas prête à accéder à davantage de visibilité à n’importe quel prix.

Quant à la diaspora, sans doute devrait-elle se réjouir de la nomination de l’un des siens. Peut-être même cela fait-il parti du message gouvernemental. Qui sait ? Hélas, les Arméniens de Suisse peuvent en témoigner : le « grand Charles » a beau résider à Genève, il s’intéresse peu au fait communautaire et aux rencontres de terrain. Ils ne s’attendent d’ailleurs pas à ce que cela change aujourd’hui, en dépit de ses nouvelles fonctions d’ambassadeur sur place. Et c’est là le dernier point d’ombre de cette nomination : pour que la diaspora se reconnaisse en Aznavour, encore faudrait-il qu’il parle un peu plus son langage, lui qui parlent par ailleurs tant de langues. A défaut, la société arménienne a une fois de plus l’impression d’une nomination décidée au-dessus de sa tête. Loin, très loin, dans quelque salon doré.

Jean Stepanian
 

Ayk
Posté le:
5/3/2009 00:49
Sujet du message:
Charles Aznavour: Ambassadeur Troubadour
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Site Internet:
http://monsieuraznavour.com

Charles Aznavour : Ambassadeur Troubadour

par Varoujan Mardikian France-Armenie.net le 3 mars 2009

Au XVIIIème siècle, Sayat Nova chantait l’amour et l’âme des peuples dans de nombreuses langues. Avec son seul kamantcha et son insolence polyglotte, il rompait les frontières dont les empires voulaient ferrer sa terre.

On croyait le troubadour mort. Il a simplement changé de nom. A son tour, Charles Aznavour chante au coeur de l’humanité, comme l’humanité lui répond, dans également à peu près toutes les langues.

Au début du XXIème siècle, l’Etat arménien fait du troubadour un ambassadeur, et probablement – cela reste à confirmer – un « chef de mission » auprès de l’ONU. Pourquoi ? Parce que les frontières dans lesquelles les empires tiennent l’Arménie - otage anonyme, sans visage et sans voix - sont étouffantes. Et c’est bien le Citoyen du Monde, celui qui en connaît le langage, le symbole de l’ouverture, que la République d’Arménie est venu chercher à la rescousse. Lui, cet « Arménien d’origine », reçu partout comme chez lui, et où qu’il aille. Bardé, qui plus est, de cette for me, for me, formidable visibilité.

Tout cela est entendu. Pourtant, la nouvelle de cette nomination en a stupéfait plus d’un. Quelle qu’en soit la noblesse, voilà bien un casting à haut risque. “Dangereux”, même, disent certains ! Car, aussi sublime soit-il, le pari de l’ouverture sur le monde pourrait bien se cogner à un mur.Que fera en effet le poète lorsqu’il rencontrera de vrais professionnels internationaux dressés davantage au double langage qu’à la poésie ? Quid des arrestations du Djavakhk, du négationnisme nouvelle vague, des génocides culturels et autres projets expansionnistes ? Probable qu’il ne se passe rien. Rien de plus. Si ce n’est le risque qu’Aznavour se piège à son propre casting et que, sous une pluie de flashes et de sourires Ultra-Brite tout trouvés, il serre des mains occupées, en coulisses,à poursuivre leurs basses oeuvres.Bref,que son « humanité » cautionne l’« inhumanité ».

En ce début du XXIème siècle, un homme de cœur peut-il apprendre la machiavélique grammaire des intérêts d’Etat – sinon des crimes d’Etat ? Peut-il même y survivre ? Que se passera-t-il lorsque, parmi les mains sales, se présenteront celles qui ont scellé « l’axe du génocide »,à savoir la toute fraîche alliance conclue entre Ankara et Khartoum ? Car il en est ainsi des crimes : ils entretiennent entre eux une parenté secrète. Parfois même en plein jour. Qu’y a-t-il, au fond, d’étonnant à ce que le gouvernement d’Erdogan aide en ce moment même le pouvoir soudanais à échapper à l’accusation de génocide pour les crimes commis au Darfour ? Rien. Mais comme rien n’interdit non plus de vouloir changer le monde : bonne chance tout de même !


Son Excellence, l’Ambassadeur
N°335, du 1er au 15 mars 2009
france-armenie.net
 

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