L’UDPS DISPARAITRA-T-ELLE AVEC TSHISEKEDI?
Beaucoup de gens crieront anathème quand on évoque une telle question. On parlera de prophète de malheur ; certains diront « sans effet !!! ». Mais la réalité est toute autre. Tshisekedi n’est pas éternel et bientôt il viendra à tirer sa révérence. Qu’adviendra-t-il de l’UDPS ? Lorsque je pense à l’UDPS, la première image qui vient à l’esprit c’est « nébuleuse ». Lorsque je pense à Tshisekedi, la première image qui me vient à l’esprit, c’est « conflictuel ». Et quand je pense aux militants de l’UDPS, la première image qui me vient à l’esprit c’est « moutons de panurge ». Et tout ceci n’est pas une bonne combinaison. Plusieurs fois j’ai entendu les UDPSiens dire « Tshisekedi a toujours raison » ; et c’est-là tout le problème : aucune stratégie, aucun raisonnement scientifique, aucune autocritique. Le sphinx a dit, et c’est parole d’évangile. Et pourtant, l’UDPS n’a même pas les ressources spirituelles nécessaires pour délivrer le Congo des forces de ténèbres ; loin de là. Elle ne semble pas non plus disposer de ressources intellectuelles adéquates ; nous ne parlons pas ici de diplômes d’université.
L’UDPS aurait pu épargner au Congo la mort de 5 millions de ses enfants. Elle a fait faillite ; il ne reste que sa liquidation. 25 ans après sa création, l’UDPS n’a pas évolué. Apres 25 ans dans l’arène politique congolaise, il sied de faire le bilan de sa lutte. Il faudrait répondre aux questions suivantes : quel est le but de cette lutte ? Quels sont les objectifs à court, moyen et long terme ? Quels sont les moyens utilises pour atteindre ces objectifs et l’ultime but ? Depuis 25 ans le Congo a connu 3 différents présidents ; comment a-t-on adapté cette lutte à chaque étape ?
Il y a 25 ans, l’UDPS parlait de la lutte contre la dictature ; aujourd’hui c’est le même discours ; et pourtant Joseph Kabila n’est pas Laurent-Désiré Kabila, encore moins Mobutu. Alors pourquoi continuer avec le même discours ? Certains parlent de « constance ». Les médecins appellent cela crétinisme. Si à l’age de 25 ans un individu n’est pas à même de se prendre en charge, continue à pleurer chaque fois qu’il a faim au lieu d’aller travailler et gagner son pain, continue à blâmer les autres pour tout ce qui lui arrive, cela veut dire que cet individu est un retardé mental sévère bon pour le CNPP.
Quels moyens ont-ils été utilisés depuis 25 ans ? Boycott, ville morte, politique de la chaise vide. Il y a 25 ans le fonctionnaire pouvait se permettre une ville morte et attendre son salaire à la fin du mois. Le but était de paralyser l’appareil de l’état ; or l’état a cessé d’exister depuis belle lurette. Pendant que les fonctionnaires ne sont plus payés et que le peuple vit au jour le jour, certains crétins estiment qu’ils peuvent toujours appeler le peuple à des villes mortes. La mère de famille est obligée d’aller au wenze chercher les nsenge pour nourrir sa famille ; et on lui demande de « jeûner » parce que le prophète l’a déclaré ainsi.
Au lieu de conquérir le pouvoir par les urnes, on préfère se réfugier derrière des discours démagogiques et extrémistes. Même si l’UDPS allait perdre les élections présidentielles (ce qui n’est pas sur), je peux donner mon doigt à couper qu’elle allait avoir la majorité au parlement, et par conséquent sortir un premier ministre. Mais non…on a préféré se comporter comme au temps de Mobutu. On oublie qu’il y a 25 ans les occidentaux cherchaient comment se débarrasser de Mobutu ; c’était alors la lune de miel entre l’opposition radicale et la même communauté internationale qui est aujourd’hui diabolisée. Il y a même des diplomates occidentaux qui sont morts dans cette lutte ; et nous l’avons vite oublié.
Hier il fallait faire beaucoup de bruit, écrire des livres pour critiquer le chef de l’état afin d’attirer son attention et obtenir un poste de commande ; aujourd’hui la réalité est toute autre. Hier on pouvait mettre le feu à la cour suprême de justice et espérer la protection de la communauté internationale ; aujourd’hui on le fait à ses risques et périls. Hier on pouvait utiliser le peuple comme un bouclier humain ; aujourd’hui on doit être prêt à compter les morts. On demandait alors à la communauté internationale de maintenir l’embargo économique pendant que le peuple mourait de faim et de maladie. Aujourd’hui on demande aux Congolais de l’étranger de ne plus aider financièrement leurs familles restées au pays. On ne peut pas être plus crétin que cela.
Bientôt le sphinx disparaîtra, avec lui l’UDPS. Quelle triste fin pour un parti qui portait les espoirs de toute une génération, de tout un peuple, de tout un continent.
Congolais Vigilant
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