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   Trier par date décroissante
Ka MUKENGE
Congo, République Démocratique
Posté le:
17/7/2006 13:44
Sujet du message:
Elections présidentielles en R.D.C.
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Email:
kalamba9@hotmail.com
 

Elections présidentielles en R.D.C.
Débat sur Radio Okapi
Le 30 juillet 2006, la R.D.C. fera l’expérience des élections présidentielles. C’est la raison pour laquelle quelques candidats mènent bataille dans l’ensemble du pays.
J’ai eu l’occasion de suivre sur Internet le débat auquel la Radio Okapi convie les postulants à la magistrature suprême parfois représentés sur la voix des ondes par les éléments éclairés de leurs Etats-major. Je me propose de livrer quelques impressions personnelles que je dégage de mon interprétation de la prestation des uns et des autres sur les prochaines échéances électorales.

De façon générale, il y a la volonté de sauvegarder l’intégrité nationale, de gouverner autrement, de mettre en place un Etat de droit, etc.

Mais ce qui fait frémir, c’est que les personnalités faisant partie de la classe politique congolaise actuelle se préoccupent surtout du matraquage de l’électeur auquel on fait avaler quelques mots d’ordre. On n’a pas affaire à un exercice laborieux d’investissement massif dans la culture des échanges et discussions sur un projet de société sensé répondre aux aspirations nationales. A ce compte-là, le comptage des voix au soir du 30 juillet prochain ne pourrait annoncer la fête de la réussite d’un test de maturité démocratique ni présager de l’avènement d’un nouveau matin du monde à partir du sous-continent congolais. L’un ou l’autre exemple pour illustrer mon propos.

1. Je déplore l’absence d’un travail d’analyse des rapports sociaux qui aurait dû permettre aux candidats d’attirer l’attention de la population congolaise sur l’offensive néo-libérale dont les programmes d’ajustement structurel asphyxient le Congo et l’ensemble de l’Afrique. Aucune pédagogie des opprimés ne se conçoit dans un contexte électoral où l’on se plaît à récupérer les concepts piégés de «bonne gouvernance» que manipulent à leur guise les Institutions financières internationales. On retrouve là l’imaginaire d’un grand Congo dans l’attente d’un traitement de faveur de la part d’une Communauté Internationale qui insulte l’avenir par le déploiement de sa toute puissance qui mène à la déraison et à l’arrogance. Pourtant, l’avenir n’est la propriété ni l’otage de personne. La naïveté avec laquelle bon nombre de Congolais parlent d’une certaine Communauté Internationale sollicite une construction d’un nouvel imaginaire. Car l’imaginaire est ce qui existe dans l’esprit de chacun, féconde sa pensée et ses projets. Il est le lieu où chacun emmagasine des images ou des représentations mentales chargées de joie ou de peine, d’amour ou de désespoir, etc. Celui de mon peuple doit se composer de ses origines et rompre avec une image négative de soi héritée de la traite et de l’ère léopoldienne qui ont cassé la mémoire de l’Afrique (lire mon livre Fatigué d’être africain ?, Paris, Menaibuc, 2006).
2. Il ne suffit pas de postuler l’unité sans tenir compte de la diversité. Aucune épistémologie sérieuse ne peut – dans le cadre de l’afrocentricité – justifier un tel postulat. Il faudrait plutôt se poser la question de l’articulation de l’unité du pays et de la diversité de toutes les régions du Congo. Il est possible de confier cette tâche à une équipe d’intellectuels «organiques» - ceux qui le sont par rapport aux intérêts de leurs peuples – pour proposer des alternatives crédibles au terme d’une réflexion nourrie d’un va-et-vient entre les villages, les villes et les laboratoires d’analyse. Si les politiques ne le font pas aujourd’hui, elles ne préserveront pas la paix de l’après élections. Il appartiendra alors au peuple congolais de prendre en main ses responsabilités s’il veut tenir la mort à distance.

Fini le temps de donner aux prédateurs l’occasion de se fonder sur certains actes de médiocrité pour justifier leur exploitation des richesses d’un peuple traité d’irresponsable. Il n'est pas possible que la R.D.C soit devenue un poulailler dans lequel on entre et dont on sort sans être inquiété.

«Emancipe toi, toi-même de l’esclavage mental, personne d’autre que toi, ne peut libérer ton cerveau !» (Bob Marley)

Kalamba Nsapo, théologien nègre
 

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