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   Trier par date croissante
Itshali
Suisse
Posté le:
14/6/2005 09:59
Sujet du message:
A propos de l'annulation de la dette des
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A propos de l'annulation de la dette des « pays dits pauvres »

Il a suffit que les forts de ce monde ouvrent largement leur bouche, au nom soi-disant de l'annulation de la dette des « nations dites pauvres » pour que la danse des affamés commence, que les critiques épidermiques de toutes parts s'affichent passionnément, sans pour autant se poser objectivement des questions pertinentes sur « le sérieux de cette décision... » et penser les modalités de ses éventuelles applications concrètes !

Oui, la question du poids de la dette, ce fardeau moralement inacceptable est, à proprement parler, une véritable « question éthique internationale ». On ne saurait aussi facilement réduire cette question fondamentale, pour ne pas dire une question vitale – car il s’agit sans blague d’une question de vie ou de mort d’hommes, de femmes… – à une discussion où les invectives prennent le dessus dans le débat entre les différentes factions politiques de notre nation en lambeaux

Que notre pays, la RD-Congo, ait été négligé dans le choix opéré consciemment par les civilisateurs pour désigner, suivant les critères qui sont les leurs, « les pays bénéficiaires de cette manne » qui tombe gracieusement du ciel béni de l'Occident chrétien, on ne saurait sans nuances sous-estimer le poids de la responsabilité des gestionnaires de notre pays et ses conséquences douloureuses dans le devenir de notre nation en perfusion. A moins, à moins, dis-je, de faire preuve de cécité intellectuelle et morale : qui ignore que depuis des décades, le pays de Ntumwa Simon Kimbangu n'a cessé d'être, hier comme aujourd'hui, victime de certains de ses propres fils cupides prêts à le trahir pour quelques miettes de pains traînées sous la table garnie de nos bienfaiteurs éternels de l'Occident dit chrétien ?

Là-dessus, en tout cas, inutile de rappeler que depuis que les autres ont non sans pudeur cautionné, mieux planifié l’orchestration de la mort de Patrice Emery Lumumba – le Premier ministre démocratiquement élu –, en passant par les trente années du régime puant, corrompu et sanguinaire imposé à notre peuple par celui que nous avons tellement « désiré » Joseph Mobutu Sese Seko Kuku Wazaba, etc. jusqu'à l’actuel gouvernement de transition : à part quelques exceptions, tous, je dis bien « tous nos dirigeants arrogants et cupides » au pouvoir ont regné et règnent comme une force d'occupation interne... Dire que cet état de fait trouve son explication du fait que nos dirigeants tiennent mordicus à la défense des intérêts mielleux des puissances étrangères au service desquelles ils excelent n'est pas moins une vérité dichirante…

Il n'est pas sans importance de rappeler avec force que quel que soit le changement des acteurs politiques qui gèrent le destin de « notre peuple chosifié » et leur incapacité notoire à gérer consciemment « le bien commun », la vérité est que les uns comme les autres ont toujours été soutenus par leurs parrains étrangers. Est-ce est vraiment une révélation (laquelle) – de souligner que parmis les pays qui ont soutenu et continuent de soutenir les pouvoirs criminels successifs en RD-Congo, ceux qui forment « la constellation dite de G8 » n'ont pas moins contribué – à maintes reprises et de diverses manières – à notre mort lente et certaine !

C'est à partir de cette prise de conscience qu'il importe donc de se poser sans complaisance la question poignante de savoir véritablement les intentions de ces bienfaiteurs éternels, toujours prêts à « venir en aide aux peuples défavorisés par la providence » qui les aurait classés à la queue des nations!

Deux remarques élémentaires, et je m'arrêterai :

1) Une réflexion responsable sur l'annulation de la dette :
Quelles que soient les bonnes intentions et les motivations angéliques de celles et ceux qui incitent à l'annulation de la dette des pays dits pudiquement pauvres, il faudrait préalablement se pencher sur deux points :

-« l'histoire de la dette ». Comme tout acte historique s'inscrit dans un contexte déterminé, il est normal que dans cette affaire de la dette l'on sache effectivement: les conditions des contrats de la dette, les acteurs et/ou les signataires de cette dette, les raisons objectives qui ont motivées cet engagement devenu le fardeau écrasant contre les peuples du Tiers-monde sans voix au chapitre.

-« les bénéficiaires de cette dette ». Depuis des années, les pays dits du Tiers-monde ont consciemment ou pas été entraînés dans un cycle infernal de la dette, souvent au nom pieux de « l'aide » octroyée par les puissances rapaces du Nord. Outre le fait incontestable selon lequel des sommes faramineuses ont été versées, il se pose de nos jours la question épineuse de savoir qui au Nord comme au sud sont les véritables bénéficiaires de cet mécanisme d'asservissement soigneusement exploité par les malins de toutes parts ? Cette question invite à méditer celle-ci : après le constat criant du « développement du sous-développement » (cette expression est du feu Professeur Dr Buakasa Tulu Kia Mpansu), il n'est pas sans importance de demander : dans les coffres de quelles banques du monde trouve-t-on « l'argent confisqué » et/ou « l'argent volé » au nom et/ou sous le prétexte de la dette contractée entre les pays riches et pauvres ?

2) De « l’autocritique du G8 » :
S'il est vrai que l'expérience vécue au Nord nous permet de croire sans naïveté à une certaine volonté de ses populations de voir la paix et la justice s'étendre jusqu'aux confins de la terre habitée, en revanche, il serait irresponsable de ne pas s'interroger un instant sur les relations entretenues entre les acteurs politiques des pays du Centre et ceux des pays de la périphérie – les pays du Tiers-monde. Or, personne n'est sans ignorer que depuis que notre itinéraire historique a croisé celle de nos dominateurs, il s'est établi entre « les autres » (les forts, « les civilisés » et nous autres « les faibles », c'est-à-dire les dominés, les « appauvris » (les hommes sans droits (selon l’expression de Vincent Cosmao) de relations non équitables. La nature de ces relations infrahumaines qui n’ont pas moins conduit à ce que l’Economiste égyptien Samir Amin appelle à juste titre le « développement inégal » entre les pays riches et les pays pauvres.

A ce sujet, les exemples sont légion :
-le prix de nos matières premières fixé par nos acheteurs,
-l’accaparement de nos richesses culturelles (nos œuvres d'art),
-l'évasion des sommes colossales de nos pays vers les pays riches, etc.

Est-il besoin de se demander si les « coffres de banques des pays riches » ne sont-elles pas remplies des sommes volées par nos dictateurs courtisés et protégés par des lois maffieuses des pays civilisés, etc.?

Loin d'être suscitées par une passion élémentaire, au contraire ces questions sans complaisance devraient impérativement interpeller la conscience de tous les citoyens du « village planétaire » que nous sommes. Ceci me parait fondamental afin de pouvoir véritablement se demander aujourd'hui : entre « les dits pays riches » et ceux appelés « pauvres » du Tiers-monde, lesquels devraient éthiquement, honnêtement payer la facture honteuse de cet épineux drame de la dette qui n'est pas moins un « crime contre l'humanité ? »

Quant aux Congolais et Congolaises, je crois pour ma part, que ce n'est pas étonnant que notre pays ait été omis sur la liste des bénéficiaires du geste générosité de nos éternels bienfaiteurs. Outre le prétexte non discutable de la mauvaise gestion de la nation par les « seigneurs de guerre » qui ont pris notre peuple meurtri en otage, le peuple congolais ne doit pas oublier que les poids lourds de G8, qui soutiennent copieusement les états nains de l'Est qui pillent, oppriment, violent, « tuent » au et au su de tout le monde notre peuple sous le nez et la barbe des représentants des Nations unies, à savoir certains membres de la MONUC qui ne voient mieux que la nuit entre les pattes de nos nymphes, n'ont strictement aucun intérêt à prendre faits et cause pour la vie de notre peuple instrumentalisé.

Enfin, et pour tout dire : notre peuple n'a pas besoin d'être éternellement dépendant de « la miséricorde de ses bourreaux cyniques » qui n'ont jamais cessé de jouer la partition de nos ennemis. Ce que nous devons, nous autres Congolais, exiger au monde entier, c'est simplement que le « Droit international » soit correctement appliqué chez nous. Quant à la question de « la remise de la dette », je me demande si et seulement si ce n'est pas plutôt les « donneurs de leçons » qui devraient, après une démarche introspective sans farce, payer tout ce qu'ils ont spolié, dépouillé (volé aux faibles), soit par ruse ou par arrogance? Telle est la question éthique face à laquelle nous sommes controntés à titre individuel et/ou collectif en tant « citoyens du village planétaire ».

Salutations patriotiques

Itshali
 

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