Parlement des internautes congolais

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   Trier par date croissante
Lwakale Mubengay BAFWA
Suisse
Posté le:
16/2/2005 20:27
Sujet du message:
Compte rendu réunion diaspora en Suisse
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Email:
bafwa@f-ce.com
Site Internet:
http://www.f-ce.com
Compte-rendu de l’importante concertation de Courtepin
Samedi 12 février 2005

Organisée sous l’impulsion de la Fédération des Congolais de l’Etranger, FCE en sigle, la concertation de la communauté congolaise de Suisse, le samedi 12 février 2005, à l’AMAF-Center [Centre de rencontre, d’accueil et d’échanges inter-culturels] de Courtepin a débouché sur au moins cinq résolutions majeures :
- mise en place d’un Comité de suivi chargé de réfléchir et de prendre des initiatives
- rédaction d’un Communiqué de presse pour rendre compte de ce qui s’est passé
- élaboration d’un mémorandum à adresser aux chambres fédérales suisses en vue d’influencer la politique helvétique dans la Région des grands-Lacs
- élaboration d’un mémorandum à adresser aux institutions congolaises et internationales impliquées dans le processus de transition en cours pour exiger la tenue des consultations électorales et référendaires au cours de 2005
- organisation des manifestations publiques, suivies du dépôt des mémorandums

Au terme des brillants exposés liminaires d’introduction et d’un débat contradictoire nourri qui en a suivi, la diaspora congolaise de Suisse a soutenu l’idée de s’associer à tous les efforts engagés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son pays d’origine en vue de la tenue des élections démocratiques au Congo au courant de cette année 2005 en solidarité avec la majorité du peuple qui exige la récupération de ce droit à se choisir librement ses dirigeants. Telle est la teneur du principal message qui a réuni un large consensus lors de ces assises de Courtepin.

A. Une assemblée bien à la hauteur des enjeux de la rencontre
L’attitude délibérément effacée des organisateurs lors de l’entrée en matière, pas de grand discours introductif, a favorisé l’émergence d’un élan récupérateur au sein de l’assemblée pour s’approprier la rencontre et la responsabilité des échanges. Il faut dire que le travail préparatoire avait été conçu de manière à canaliser harmonieusement le déroulement des événements. Un harmonieux programme, un choix pertinent des thèmes de réflexion, une excellente qualité de conférenciers et une assistance singulièrement participative ont eu l’avantage de maintenir le débat à un niveau particulièrement haut ; favorisant des échanges fructueux sur les voies et moyens de sortir le Congo de ce sinistre d’extrême ampleur qui l’accable. Tour à tour, la discussion a été articulée autour des six thèmes majeurs :
- l’incompétence et la mauvaise foi des acteurs politiques
- la déliquescence totale de l’Etat congolais
- la solidarité avec les compatriotes souffrant de l’incompétence des acteurs politiques
- la priorité des élections pluralistes comme début d’issue à la crise
- les actions possibles au niveau suisse pour concourir au dénouement de la crise
- les résolutions finales de la concertation

B. Lumière sur la déliquescence totale de l’Etat congolais
A l’origine de cette initiative de réunir les Congolais de Suisse en concertation, la dernière ligne droite de la Transition en cours et les insolites récents événements sur la scène politique congolaise, jetant une lumière des plus crues sur la déliquescence de l’Etat congolais et les hypothèques incommensurables qui pèsent sur l’avenir de la nation. A côté d’échange d’aberrantes insultes et d’effarantes multiples révélations de mégestion caractérisée au sommet de l’Etat, l’opinion tant nationale qu’internationale a été stupéfaite d’apprendre que l’armée gouvernementale congolaise se battait sans minutions, sans armes appropriées et sans support logistique d’aviation ni même de blindés sur certains fronts de l’Est du pays. Manifestement sacrifiés pour des raisons obscures, les militaires congolais fuient donc logiquement les combats ; lorsqu’ils ne sont pas abattus comme des mouches… D’où le premier sujet à l’ordre du jour : "Arrêt sur l’actualité". Complétés par des interventions libres (parfois contradictoires) de l’assistance, les compatriotes Derich Mossi Kombe et Jo Moubiala ont abordé la question de manière interprétative. En définitive, ce sont à la fois le contexte et le texte d’annonce de la réunion qui ont été mis en exergue.

Ainsi, on s’est d’abord interrogé sur ce qui se passe réellement dans ce processus de transition où des institutions pléthoriques et leurs touffus bataillons de "conseillers" en tout genre ne semblent pas se soucier du calvaire enduré par le peuple congolais depuis des décennies et multiplient des obstacles à la tenue des élections démocratiques pour désigner et légitimer le pouvoir politique dans le pays. En même temps, il a été fait état de graves violations des droits humains auxquelles s’ajoutent les revendications nationalistes à l’encontre du bâillonnement des libertés fondamentales, très ouvertement contre la présence des personnes à la moralité et à la nationalité douteuses au sein des plus hautes institutions de la République. Diverses interrogations ont alors fusé de plus en plus et d’un peu partout avec une acuité telle qu’une grande révolution serait à redouter si la situation ne s’éclaircit pas ou si les choses ne s’améliorent pas vite aux échéances annoncées.

Mettant le doigt sur l’urgente et impérieuse nécessité morale de sortir le Congo du sinistre politique dans lequel il croupit depuis des lustres, ces événements placent ainsi, selon les intervenants les plus acérés, toutes les filles et tous les fils de la mère-patrie devant le devoir patriotique de prendre des initiatives d’envergure en vue de stopper la dérive institutionnelle en cours. Justement, n’est-ce pas dans ce contexte particulièrement délétère que la FCE-Suisse avait compris la nécessité de convier en concertation les Congolais de Suisse autour de l’éloquent et très actuel thème de débat : "Désordre général dans le pays, peur d’élections : y a-t-il des fossoyeurs du Congo au sommet de l’Etat ?" Certes, les organisateurs voulaient-ils, au détour d’un constructif débat contradictoire, trouver des réponses communes aux interrogations de l’heure et favoriser l’émergence d’un cadre permanent de consultation susceptible d’initier avec plus d’efficacité des actions collectives en vue de participer à l’œuvre primordiale de sortie de crise ! Toujours est-il que les ambitions apparemment affichées par les organisateurs de ces retrouvailles patriotiques semblent avoir été amplement atteintes.

B. Dénonciation de l’incompétence et de la mauvaise foi des acteurs politiques
A travers un touchant message intitulé "Réaction d’une compatriote révoltée", Madame Régine Mafunu, maîtresse des lieux, a donné lecture de l’excellente interpellation des acteurs politiques congolais qu’une autre dame, du nom de Bibi Mateso, avait diffusée par courrier électronique quelques semaines plus tôt sur Internet. Dans son message, Madame Bibi Mateso accuse devant l'Histoire et devant le monde ces acteurs politiques congolais d’être responsables conscients de la souffrance du peuple et de la mort des millions des vies humaines de leurs propres sœurs et frères. Pour la brave compatriote, le Congo et son peuple sont simplement victimes d’une classe politique dominée par l’appât du gain facile, l’opportunisme face aux prérogatives liées aux postes politiques, l’incompétence généralisée et le comportement irresponsable malgré les enjeux fondamentaux en perspective.

« Comment faudrait-il parler à nos politiciens pour briser cet égoïsme ancré au plus profond d'eux-mêmes ? » S’interroge avec colère la courageuse dame. Depuis la nuit des temps et face à l’imperturbable indifférence des garants du bien-être général devant la misère populaire, un et un seul langage a démontré son efficacité : la révolution. Autre alternative est-elle encore possible ? L’assistance de Courtepin ne l’aperçoit pas. Aucun salut sans sacrifice ; souligne-t-on ! Quand paraissent s’effacer tous les repères, la violence demeure, inexorable. Une énième révolte s’impose comme à l’ère de la colonisation à la fin de la décennie 1950 ou au crépuscule de l’époque mobutienne. Les circonstances sont-là : tout le décor d’une jacquerie susceptible de se muer en une grande et définitive révolution est dorénavant planté. Cependant, il manque encore un chef d’orchestre inspiré, un homme d’ordre et d’organisation, de sensibilité et de promptitude. Qui succédera donc à Patrice-Emery Lumumba ? Seule la lutte paye ; vive la révolution ! Avions-nous l’air de soutenir bien vivement en chœur mixte.

C. Solidarité avec les compatriotes souffrant de l’incompétence des acteurs politiques
Pasteur Nduku-Fessau Badze, théologien de l’Université de Fribourg et ministre de l’église kimbanguiste, note que l’organisme constituant la patrie (vie) de notre peuple est visiblement habité (infesté) par des agents pathogènes – « le ver » minuscule mais nuisible – qui le ruinent de l’intérieur. D’où l’écoulement sans relâche du sang d’un peuple qui tend à périr fatalement. Il renchérit que cette hémorragie est soigneusement entretenue par tous les prédateurs extérieurs avec, bien entendu, la complicité de leurs relais locaux dont certains, il est vrai, évoluent non sans arrogance au sein de nos institutions étatiques de transition. Que faire ? Comment un « peuple sain d’esprit » peut-il tolérer la présence insultante au sein de ses institutions républicaines des personnes morales et/ou physiques à la solde de ses bourreaux ? S’interroge encore l’homme de Dieu.

Sans ambages, Pasteur Badze affirme sa solidarité indéfectible avec ses compatriotes souffrant de ces dirigeants incompétents, irresponsables et invite ses compagnons de lutte vivant à l’extérieur du Congo à soutenir, de manière agissante, les revendications de nombreux secteurs représentatifs du peuple congolais : Eglises, défenseurs des droits de l’homme, agents du développement social, fonctionnaires impayés, populations paupérisées des villes et des campagnes abandonnées, partis politiques non armés, etc... Ces revendications se résument toutes à un seul leitmotiv : la tenue, au plus tard durant cette année 2005, des élections pour désigner des gouvernants plus crédibles, aptes à sortir le pays de l’état de guerre et de mieux collaborer avec les organisations régionales et internationales pour essayer de faire passer le peuple congolais de sa misère infamante à une digne prospérité qu’il mérite. La dotation en ressources naturelles du pays justifie largement une si modeste ambition, et le vaillant berger en appelle à une large mobilisation, invite toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté à se joindre à la démarche des Congolais de Suisse et d’ailleurs dans le monde libre, notamment les autorités publiques qui ont des moyens de pression sur les autocrates qui gèrent si mal la République Démocratique du Congo afin que soit définitivement libérés tous les nôtres qui souffrent, certes ; mais aussi qui luttent et espèrent encore accéder à une vie plus humaine !

D. Incontournabilité et priorité aux élections pluralistes
Au terme d’un exposé particulièrement riche en démonstrations syllogistiques, Dr Paskinz Nzogu bin Kyantede a soutenu l’idée de la tenue d’élections durant cette année 2005 en République Démocratique du Congo ; afin de permettre à l’écrasante majorité du peuple de récupérer ses prérogatives de souverain primaire du Congo.

En effet, ce pays est plongé depuis 1996 dans une guerre qui a déjà fait plus de quatre millions de morts, victimes directes ou indirectes (famines et maladies) des hostilités déclenchées par l’invasion des armées du Rwanda et de l’Ouganda ; et il n’a plus connu d’élections pluralistes depuis quarante ans, et plus d’élections du tout depuis 20 ans. Pourtant des élections ont pu être organisées dans des Etats lointains subissant des situations de guerre plus prononcées, comme l’Irak ou l’Afghanistan, ou africains comme le Libéria et la Sierra-Léone. Il apparaît ainsi que sont irrecevables les divers prétextes (moyens de transport inadéquats, insécurité et troubles à l’Est du pays, retard dans le vote parlementaire des diverses législations nécessaires pour les scrutins, manque de moyens financiers, etc.) avancés, pour ne pas remplir leurs obligations en matière d’élections, par les membres des institutions de transition mises en place après l’Accord de paix signé à Pretoria.

La plupart de ces dirigeants, soutient ce fils spirituel de Lumumba, sont des seigneurs de guerre « récompensés » par leur cooptation au sein de ce gouvernement dit inclusif. Il n’est donc pas surprenant que, contre l’avis clair de la majorité du peuple, et malgré leur gouvernance inefficace (salaires des fonctionnaires non payés - d’où corruption généralisée dans l’administration civile, et violence endémique des soldats), conflictuelle et insensibilité aux mauvaises conditions de vie de leurs compatriotes, ces paresseux sans programme de gouvernement, tiennent néanmoins à prolonger leur mandat illégitime. Plus encore, elles détruisent ce qui reste des infrastructures déjà insuffisantes de l’Etat, détournent sans contrôle le peu de recettes publiques, plongent les générations futures dans des endettements inutiles pour financer leur train de vie de pachas tropicaux, et sollicitent sans honte les organismes internationaux au nom d’un peuple délaissé. Elles aggravent ainsi la situation de misère de populations déjà éprouvées par la guerre et les violences imposées par les régimes de pays voisins (Rwanda et Ouganda) des tyrans Kagamé et Museveni, qui pratiquent à large échelle la prédation des ressources, en lien avec diverses mafias internationales.

E. Actions possibles au niveau de la Suisse pour concourir au changement
L'image de la politique congolaise en Suisse est bien loin d'être reluisante : corruption, pressions diverses, traîtrises en tout genre... Tous les moyens sont bons pour gagner ce que beaucoup considèrent comme une place au soleil : un poste dans l’administration publique et ses consubstantielles prérogatives. L’assemblée de circonstance à Courtepin voudrait faire fi de tout cela et entend développer des initiatives de lobbying qu'elle juge de plus en plus payantes à terme pour contraindre les femmes et les hommes politiques suisses à modifier leur regard sur ce qui se passe dans la Région des grands-Lacs. Mais comment initier un marketing politique efficace dans un milieu aussi délicat et gangrené par des décennies des querelles intestines et des mesquineries mortifiantes entre Congolais eux-mêmes ?

Il importe alors de vouloir construire d’abord le Congolais nouveau ; ensuite, il faut se rendre compte et comprendre comment le système "démocratique" marche dans les pays ou le destin du monde se décide. La Belgique, les Etats-Unis, le Japon, la France et, globalement, l'UE sont noyautés par des groupes de pression (lobbies) qui se battent pour des intérêts corporatifs ; mais aussi souvent pour protéger des pays "clients". Ainsi, avons-nous observé se propager des "bureaux de marketing où les images controversées des dictateurs africains étaient peaufinées et vendues auprès des parlementaires et autres décideurs. Mobutu, par exemple, utilisait l'argent des contribuables congolais, pour payer, à coup des millions des dollars, le service de ces fameux "bureaux" de marketing politique, qui l'ont beaucoup aidé dans son ascension politique et dans la longévité de sa carrière. Mais, faut-il aussi le souligner, ce sont ces mêmes officines de marketing politique qui ont également précipité brutalement la chute du dictateur zaïrois au moment où certains de ses commanditaires ont senti leurs intérêts sur le point de péricliter.

Les rwandais procèdent de la même manière pour pérenniser leur emprise sur les richesses et la politique du Congo. Ainsi, ont-ils réussi à implanter un réseau international puissamment assisté par des "lobbystes" professionnels entièrement acquis à leur cause. Il faut reconnaître que cela marche avec beaucoup d'efficacité ; car, en "israëlisant" - génocide oblige - leur cause, ils sont arrivés à culpabiliser et tenir en otage la communauté internationale. Même si aujourd'hui cette mouture machiavélique de fonds de commerce politique commence à se lézarder, les rwandais bénéficient encore de beaucoup de sympathie auprès des dirigeants de certains pays occidentaux.

A Courtepin, les Congolais en concertation se sont alors tragiquement demandé pourquoi nos adversaires plaident-ils mieux leur cause que nous ? Que faudrait-il faire afin que nous, Congolais, défendions enfin avec plus d’efficacité et de réussite les intérêts supérieurs de notre mère-patrie ? C'est ici qu’un élan patriotique s’est alors révélé avec force pour exiger nouvelles synergies d'actions, tant au niveau du Congo et qu’à l’extérieur du pays, en Suisse notamment. Conscients que les contribuables helvétiques financent différents projets de développement dans différents pays sans informations suffisantes sur la manière dont leur argent est utilisé, les Congolais de Suisse ont alors envisagé de s’impliquer dans une action d’information et de conscientisation de l’opinion publique et des décideurs sur le sinistre d’ampleur extrême qu’endure la République Démocratique du Congo depuis des décennies. Une gamme d’actions concrètes ont été projetées ; privilégiant des conférences publiques, des débats de circonstances, des articles dans la presse etc…

F. Résolutions finales de la concertation
Au final de cette importante consultation de Courtepin, un comité de suivi a été institué avec, entre autres missions :

1. Rédaction du présent Communiqué de presse pour rendre compte de ce qui s’est passé au cours de ces assises

2. Elaboration d’un mémorandum à adresser aux chambres fédérales suisses en vue d’une implication de la Suisse dans le processus de démocratisation et dans l'organisation des élections en RDC, pour exiger une re-considération de la politique helvétique dans la Région des grands-Lacs ; notamment pour que la Confédération exerce des pressions politiques et économiques sur le régime criminel de Kigali afin de l’amener à arrêter ses agressions répétitives et sa barbarie au Congo

3. Elaboration d’un mémorandum à adresser aux autorités nationales congolaises. Ce deuxième mémorandum serait axé sur :

- la tenue des consultations électorales et référendaires selon le vœu majoritaire du peuple congolais
- la modification du projet de la loi électorale qui, exclut tous les Congolais de l'étranger au processus démocratique de ces consultations en perspective
- la promulgation d'une loi d'amnistie, afin de permettre aux Congolais exilés, désirant prendre part activement au processus électoral, de rentrer au pays

4. Organisation, dans les tous prochains jours, d'une grande marche de protestation à Genève, devant le siège de l'ONU sur la passivité de sa mission (MONUC) dans les agressions et violences que subit la RDC

5. Reprise des contacts avec d'autres communautés congolaises de l'étranger, par le biais de la section suisse de la Fédération des Congolais de l'Etanger (FCE), en vue d’une meilleure coordination des activités convergentes de la diaspora et pour susciter de nouvelles synergies

6. Sensibilisation des médias sur la situation actuelle en RDC ; notamment sur les enjeux et les conséquences de la nouvelle guerre d’invasion à l'Est du territoire congolais...

G. Avis et considérations sur le déroulement de la rencontre ainsi que varia postérieurs
Manifestement très appréciées par l’ensemble de participants, ces retrouvailles patriotiques de Courtepin ont eu le mérite de jeter des pistes de réflexion entraînant les Congolais de la diaspora dans un processus presque contraignant de participation étroite et visible à l’œuvre de normalisation impérative de la vie politique, sociale et économique de leur pays d’origine. Deux questions névralgiques sont néanmoins restées pendantes dans l’esprit d’une majeure partie de l’assistance :
- face à l’effervescence des politiques partisanes en ébullition dans toute la communauté congolaise, quel organe de société civile peut-il disposer de suffisamment de manœuvre d’autonomie, de capacité de discernement, de traitement et de transmission à qui de droit les riches suggestions de la diaspora congolaise de Suisse afin de favoriser la cohésion d’action à plusieurs niveaux ?
- comment s’organise ou s’organisera le feed-back avec la base de la communauté afin d’entretenir l’élan populaire affirmé à Courtepin et assurer son extension ailleurs ?

Requinqués par l’image de plus en plus emblématique du président de l’Assemblée nationale, M. Olivier Kamitatu qui, grâce à une formidable ouverture d’esprit, à une intelligence exceptionnelle et une lucidité politique épatante dans l’actuel microcosme politique congolais, est logiquement présenté comme l’homme providentiel de la transition, les militants du Mouvement de Libération du Congo, MLC en sigle, se sont livrés avec beaucoup d’aisance au prosélytisme politique pendant la réunion et, surtout, après les débats conventionnels. Certains de leurs arguments n’ont pas manqué de faire mouche. Ainsi, leur principale thèse a-t-elle été de vendre le MLC comme le seul rempart contre le retour à l’arrogance du système de parti-Etat que le PPRD s’évertue malencontreusement à vouloir remettre en scelle. Légitimant la deuxième guerre de libération (199Cool par le devoir patriotique d’empêcher l’AFDL de réintroduire une nouvelle dictature grossière au Congo, ces militants considèrent et présentent le MLC comme une émanation providentielle du peuple qui a encore des moyens plus efficaces que les autres formations politiques pour aider les Congolais à maintenir le cap sur leurs légitimes revendications politiques et sur la mutation vers un Etat de droit.

A part quelques voix un peu discordantes dans les rangs de l’UDPS, les autres partis politiques ont été manifestement étouffés par l’assurance agréablement affichée du MLC lors de cette rencontre. Trahis par les récentes maladresses de leurs représentants à la tête du parti et au gouvernement de transition, celles de leur Secrétaire générale adjointe, des mesures répressives de leurs ministres de l’Intérieur ainsi que celles de celui de la Presse et Médias notamment, les partisans du PPRD ne pouvaient être que nettement sur la défensive. Si l’échantillon des Congolais présents à Courtepin était représentatif de la masse électorale dont le choix sera déterminant aux prochaines consultations, il y aurait lieu de constater un recul sensible d’image du PPRD auprès de l’opinion. Quant aux pronostics relatifs aux consultations démocratiques en perspective, le parti de joseph Kabila, intensément peint comme conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes en quête des gains matériels tristement égoïstes ne semblait désormais plus en course que pour des accessits. L’excellent travail de terrain auquel se livre le vaillant Vital Kamerhe ne paraît plus en mesure de redresser une pente désormais trop fléchie et en régression continue. Mais tous les militants, représentant les différents courants politiques congolais à ces assises, ont promis d’assurer la transmission de tout document significatif à leurs hiérarchies respectives.

La prochaine réunion du Comité de suivi à été programmée au dimanche 20 février 2005. Ce rappel tient lieu de convocation. Sont donc conviés à cette rencontre les membres démocratiquement désignés dans cette structure à l’issue des débats du 12 février 05 ; soit :

- Abbé Modeste Kisambu Muteba, Président (Courtepin)
- M. Breeden Lumbwe Mupooyi, Secrétaire (Fribourg)
- M. Gilbert Mwako (Lausanne)
- Dr Paskinz Nzogu bin Kyantede (Genève)
- Pasteur Nduku-Fessau Badze (Fribourg)
- M. Jo Moubiala (Chaux-de-Fonds)
- M. Faustin Mbuyi wa Mbuyi (Courtepin)
- M. Bafwa Mubengay (Genève)


Fait à Courtepin (Fribourg/Suisse), le 12 février 2005
Lwakale Mubengay Bafwa
Rapporteur
 

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