Etonant! La belgique n'est pas sur votre liste des pays.
L’affaire des visas congolais. Les hôtels diplomatiques de la République démocratique du Congo sont en effervescence Nos ambassades et consulats d’Europe et d’Asie ont trouvé judicieux de changer les cachets humides des visas en timbres auto collantes. Il était difficile d’éviter les imitations des faux cachets humides. Les faux et les imitations étaient devenus monnaie courante. C’est pour cette raison que l’Ambassade de Paris qui dispache un certain nombre de documents des ambassades avait décidé, en accord avec le ministères des Affaires Étrangères de la République, de remplacer les cachets humides ou secs par les timbres diplomatiques auto collantes pour les voyageurs à destination de la R.D.C.. Mais les aventuriers ont décidé de reproduire ces timbres et de les vendre à qui le veut ou le peut. On peut se demander ce qui se passe dans la tête de certains Congolais, j’allais dire, des Zaïrois. Quels sont les faits. La police des frontières de Zaventem à Bruxelles se rend rapidement compte que des faux visas apposés sur les différents passeports des voyageurs à destination de la République démocratique du Congo sont des faux. Elle avise l’Ambassade de Paris qui commande et gère ses documents pour l’Europe et l’Asie. On s’aperçoit très rapidement qu’il existe des faussaires. L’ambassadeur charge ses services de rechercher l’origine de ces faux visas. Les services des douanes et les polices des frontières belges et français sont en état d’alerte. Quelques passagers à destination du Congo sont débarqués tant à Bruxelles qu’à Paris. Kinshasa est déjà sur le pied de guerre et est vigilante sur la vérification des visas en provenance de l’Europe. Trouver les sept erreurs. C’est ce que font les agents aux frontières de l’union Européenne pour ce qui est des visas congolais. Ils ont un exemplaire original du timbre et comparent donc les visas sur les passeports avec celui qui est déposé dans leurs bureaux. Trois personnes sont prises à Pari et cinq sont arrêtées à Bruxelles. A Kinshasa, cinq se retrouvent dans les cachots des services de sécurité de la République pour interrogatoire. Pourquoi cette démarche incivique ? L’argent en est le mobile et le réflexe de la culture mobutiste la cause. J’en appelle, en tant que membre du comité exécutif de la Fédération des Congolais de l’étranger, à tous les Congolais de souche ou de nationalité à mesurer les conséquences de ces genres d’actes inciviques et qui constituent un délit aux vue des lois des nos différents pays. Ce mécanisme prive nos hôtels diplomatiques de recettes qui sont susceptibles d’améliorer les conditions d’accueil et de travail pour nous fournir un certain confort et une certaine fierté nationale. A moins que ce soit délibérément un acte de sabotage contre la République Démocratique du Congo. Cette stratégie laisse la voie ouverte à tout aventurier, mercenaire, terroriste et ennemi de la patrie d’entrer impunément dans les pays avec les différentes conséquences que l’on devine aisément. Ces faussaires obligent nos services diplomatiques de mettre au pilon les timbres déjà commandés. Les sommes payées pour les commandes et la création d’un nouveau système de timbres sont importantes et auraient pu servir à d’autres destinations pour faciliter la vie des Congolais et des autres voyageurs vers la R.D.C. Je sais que l’éducation civique est à refaire, surtout lorsque l’on sait que la culture mobutiste s’est enracinée dans notre population, surtout les personnes qui ont grandi sous la deuxième république où la corruption, la concussion et l’art de la falsification sont devenus des vertus cultivées dans leur esprit. Le prix des visas falsifiés et ceux délivrés par nos ambassades et consuls sont payés au même prix. Pourquoi perdre un ticket d’avion, si l’on est pris, et risquer des poursuites pénales pour faire plaisir à quelques magouilleurs sans morale ni principe ? Le développement de ce pays est une affaire de tous. Le changement des mentalités et de la morale aussi. Luttons ensemble et barrons la route aux saboteurs et aux ennemis de la patrie. C’est une autre guerre que nous avons à mener. Celle=ci est à la portée de nous tous, nous pouvons la gagner. Fait à Bruxelles, le 18 août 2002 Pr. L M. Secrétaire Général Adjoint de la FCE
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